Or et balles d'acier chez Gold Prestige [Pv:Drail]
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Naïd Eorlond
Messages : 37 Hosh : -800 Date d'inscription : 28/04/2011 Age : 27 Localisation : Dans ma planque
Sujet: Or et balles d'acier chez Gold Prestige [Pv:Drail] Dim 26 Juil - 16:41
Or et balles d'acier chez Gold Prestige
Les buildings et bâtiments prestigieux passaient à toute vitesse à travers la fenêtre. Le ronronnement du moteur berçait en partie Naïd. Ce dernier était pensif, il caressait la crosse de son arme fétiche du bout des doigts. Il regarda les quatre autres hommes assis autour de lui. C’était des criminels eux aussi. Ces quatre-là se connaissaient déjà, ils avaient l’habitude de travailler ensemble. Il s’était joint à eux pour un coup alléchant. Même s’ils ne le connaissaient pas personnellement, sa réputation lui avait ouvert leur porte sans aucun problème. Un tel homme ne pouvait qu’être un atout, surtout pour un coup dans le Nord de la ville.
Ils étaient arrivés par voiture, lui et trois des autres. Les gars avec qui il bossait avaient pris la précaution de passer la douane de l’autoroute un jour ou un flic corrompu surveillait les lieux. Un pot-de-vin avait suffi pour qu’on ne regarde pas leur identité de trop près. Ils avaient ensuite rallié la côte nord pour récupérer l’équipement, armes et explosifs. La bête pourpre avait enfin pu récupérer son arme fétiche qu’il avait confiée à contrecœur. Puis ils s’étaient dirigés vers le lieu de leur futur méfait.
Le chauffeur fit un signe de la tête qu’ils arrivaient à destination. C’était un grand noir avec l’air peu aimable. Parmi les autres, il y avait une femme d’origine asiatique et deux européens qui semblaient être frères. L’un d’eux, celui sur le siège passager, écrasa sa cigarette et se tourna vers eux. C’est lui qui menait les opérations.
-C’est parti.
Dans un mouvement uniforme, tout le monde se couvrit la tête. Ils avaient tous une cagoule noire simple, sauf lui. Lui, il avait sa marque de fabrique : une cagoule rouge sang sur laquelle était dessinée pleins de vaisseaux sanguins. La voiture s’arrêta et les quatre braqueurs sortirent ensemble, armes au poing et sacs à la main, et le chauffeur repartit dans la circulation. Naïd lança un coup d’œil à la caméra de la rue et à certaines personnes effrayées sur le trottoir qui faisaient déjà demi-tour en panique. Ils avaient cinq minutes avant que la police n’arrive. Le plus jeune des deux frères plaça un explosif sur la porte d’entrée sécurisée et ils s’écartèrent en se bouchant les oreilles. L’explosion pulvérisa la porte et ils s’engouffrèrent alors dans la bijouterie Gold Prestige.
Dès leur arrivée, l’asiatique mit un coup de crosse à un client qui allait crier. Il y avait deux autres clients dans la boutique ainsi que trois employés. Le chef de l’opération leva son pistolet abattit un d’eux, encore sonné par le choc de l’explosion, d’une balle dans le cœur. Naïd descendit l’autre d’un tir en pleine tête, ne laissant de vivant que la gérante, une dame élégante d’un certain âge. L’ainé des frères lui dit alors :
-Soyez docile et tout se passera bien. Ouvrez la caisse et la réserve.
La femme hocha la tête, la peur au ventre. C’était inutile pour elle de tenter quoique ce soit, de toute façon, dans un quartier aussi prisé, la police serait bientôt là. Pendant ce temps-là, l’asiatique avait jeté au sol une cliente et levé sa mitraillette vers le dernier client épargné qui se mit de lui-même au sol, les mains sur la tête.
La gérante ouvrit sa caisse, dont le chef d’équipe commença à vider le contenu, puis elle ouvrit la réserve où le frère cadet s’engouffra avec elle. Naïd et l’asiatique cassèrent les vitrines et vidèrent leur contenu dans les sacs. Un tir fusa dans l’air, passant près de lui. Il se redressa et tira deux fois dans son agresseur, dans la gorge et la poitrine. L’asiatique lui balança par-dessus une rafale de mitraillette qui le projeta au sol. Surement un policier en civil qui avait voulu jouer au héros. La bête pourpre se tourna vers son acolyte :
-Combien ?
-3 minutes 42.
Ils finirent de vider le reste des bijoux dans les sacs en moins de quarante secondes. Naïd entendit alors les sirènes au loin. Ca y est, ils arrivaient. Le Gangster saisit les deux sacs et les balança dans la réserve. Il se retourna ensuite pour prendre la femme blonde qui était encore sonnée par terre par les cheveux et l’amener à côté de lui, accroupi derrière une des vitrines, à l’abri des tirs extérieurs. Il vit que son alliée asiatique avait fait de même avec un des autres clients. Le dernier de ceux-ci était toujours dans les vapes, sur le sol.
Par l’encadrement de la porte, Naïd vit le chef d’opération lui faire signe que tout se déroulait parfaitement jusqu'ici. Le criminel aux cheveux blond lui répondit d’un hochement de tête et la porte de la réserve se referma. La boutique était relativement petites et seules les vitrines de devant permettaient d’y rentrer. Pas d’étage, pas d’autre fenêtre. Peu de risque de se faire surprendre. Il entendit alors des pneus crisser. C’est maintenant qu’on entrait dans la partie intéressante.
Dernière édition par Naïd Eorlond le Mer 5 Aoû - 0:22, édité 3 fois
Drail Tannyar
Messages : 5 Hosh : 1001 Date d'inscription : 26/07/2015 Age : 27
Sujet: Re: Or et balles d'acier chez Gold Prestige [Pv:Drail] Dim 26 Juil - 18:24
Naïd Eorlond
Messages : 37 Hosh : -800 Date d'inscription : 28/04/2011 Age : 27 Localisation : Dans ma planque
Sujet: Re: Or et balles d'acier chez Gold Prestige [Pv:Drail] Dim 26 Juil - 23:21
Naid attendait, le pistolet dans la main et son otage féminin serré contre lui. Il jeta un regard à son associée et il vit dans ses yeux le même éclat de tension qu’il ressentait actuellement. Les policiers s’agitaient à l’extérieur, ils mettaient en place toute sorte de contre-mesure. Leur tirer dessus ne ferait que s’exposer à des risques et en rameuter encore plus. Il n’y avait qu’à attendre, gagner du temps avant que leur sortie ne soit prête. Malgré le sang-froid dont il était capable et son habitude du terrain, il sentait la sueur lui couler dans le dos. Il entendit soudain le crissement caractéristique d’un mégaphone que l’on allume :
- Un deux ! Un deux ! Je m'adresse aux quatre gus qui sont à l'intérieur, je vais vous envoyez une mallette avec un mégaphone à l'intérieur, si l'envie vous prend de discuter un peu.
La mallette en question frappa le mur à sa droite et tomba sur le sol. Ils souhaitaient discuter, ça l’arrangeait. Si les choses dégénéraient, lui et ses acolytes ne seraient surement pas avantagés. Ils n’étaient que deux dans la boutique en elle-même et leurs ennemis étaient sans aucun doute en surnombre. Parlementer leur ferait gagner des instants précieux. A moins que ce soit un piège… La mallette était tombée dans une zone dégagée. S’il sortait de sa cachette pour la récupérer, il se ferait descendre. La police avait sûrement posté un sniper et même sans ça, c’était trop risqué. Il regarda alors son otage féminin :
-Rapportes-moi ça.
La jeune femme blonde parut ne pas comprendre, totalement en état de panique, mais elle fut bien plus alerte quand Naïd lui colla la bouche de son canon contre les lèvres. Elle se leva et ramassa la mallette pendant que le criminel continuait de la garder en joue. Puis elle la lui rapporta alors que le policier apparemment en charge reprit la parole :
- Bon les connards on va faire court, vous êtes encerclé et les collègues sont en train de boucler le périmètre. Vous avez aucun moyen de vous en tirez et si jamais l'envie vous prendrais de fuir mes hommes n'hésiterons pas à tirer à vue en plaidant la légitime défense !
Apparemment leur interlocuteur était quelqu’un de plutôt sanguin et il avait l’air sur les nerfs. Les négociations n’allaient sûrement pas être aisées. Mais malgré ses menaces, il devait quand même faire attention à ne pas vouloir que ça dégénère. Dans l’autre cas, il aurait déjà lancé l’assaut sans prévenir. Ce n’est pas pour autant qu’il ne fallait pas se préparer au pire des cas.
- Tout ce que vous avez à faire c'est de libérer les otages et de vous rendre, toute les autres options vous amèneront à avoir un chargeur complet de balle dans le crâne chacun ! Je me suis bien fait comprendre !?
Encore des menaces. Il essayait de les faire céder à l’aide de pression psychologique et d’un avantage d’effectif et de moyen. Ce mec avait une grande gueule mais il connaissait son métier. Il venait de leur laisser la parole, c’était maintenant le moment de renverser la vapeur. Naid alluma alors son mégaphone et parla de sa voix grave et calme :
-Hum, je crains que nous ne puissions accéder à votre requête, monsieur l’agent. La situation n’est pas aussi confortable pour vous que vous le prétendez. Nous avons ici des otages qui feraient tâche sur votre dossier si on les retrouvait dans la mare de sang qui suivrait votre assaut. A quoi bon sacrifier votre carrière dans des envies belliqueuses ? Les médias ne feront qu’une bouchée de vous.
Il laissa un instant de pause. Il avait parlé avec un tact et une assurance impressionnante, pas un seul instant sa voix n’avait tremblé. Il comptait tout d’abord déstabiliser quelque peu les forces ennemies, instiller ne serait-ce qu’une graine de doute. Il gagnait un temps qui lui était précieux, il grappillait les quelques secondes qui pourraient peut-être lui sauver la mise. Il reprit le mégaphone :
-J’ai à côté de moi une jeune femme qui a une grande envie d’être relâchée dans un court délai. Nous n’avons aucune raison de souhaiter du mal à cette demoiselle n’est-ce pas ? Un tir de 9mm serait terrible sur un si joli visage… Alors comportons-nous en hommes raisonnables, monsieur l’agent.
Le deuxième pavé jeté dans la mare. Avec ça, il venait de montrer une volonté de cruauté et de contrôle. Il relançait la culpabilité sur les défenseurs de la loi. Il leur faisait porter le chapeau pour tout ce qui risquait de se passer. On allait voir si ces hommes étaient solides et si leur chef avait de la valeur. Il fallait jouer ses cartes avec précaution et savoir préserver ses atouts.
Naïd vit alors la porte de la réserve s’entrouvrir très légèrement et le cerveau de ce braquage lui fit comprendre qu’ils seraient prêts dans cinq minutes environs. Parfait, ils étaient dans les temps. Il fallait maintenant avancer un nouveau pion, chercher l’avantage. Il porta une nouvelle fois le mégaphone à sa bouche :
-Bien, voilà ce que je vais vous proposer, monsieur l’agent : Je veux un de vos fourgons blindés que vous allez entièrement vider. Je veux que vous le collier à l’ancienne porte d’entrée et que vous nous dégagiez la route sans nous suivre. Dans le cas contraire, quelqu’un d’innocent paiera le prix cher… Comme je suis magnanime, je libèrerais un otage quand j’aurais votre parole et un second quand vous le fourgon sera prêt. Prenez le temps de réfléchir à ça avec vos hommes et vos tireurs embusqués, monsieur l'agent, mais choisissez judicieusement la réponse. Elle décidera de la vie de quelqu’un ici…
Voilà, les dés étaient jetés. C’était maintenant au camp ennemi de réagir. Naïd allait rapidement découvrir contre qui il menait cette bataille. Il jeta un coup d’œil à l’asiatique qui lui fit un hochement de tête en signe d’approbation. Les prochaines minutes allaient être les plus importantes. Le criminel confirmé n’avait absolument aucune envie de foirer ce braquage. Il s’en tenait au plan qu’on lui avait donné. Dans le cas où cela dégénèrerait, il saurait improviser. Il espérait juste pour eux que les policiers en face de lui ne tenterais la de réveiller la bête pourpre de sa léthargie…
Drail Tannyar
Messages : 5 Hosh : 1001 Date d'inscription : 26/07/2015 Age : 27
Sujet: Re: Or et balles d'acier chez Gold Prestige [Pv:Drail] Mar 28 Juil - 21:26
Naïd Eorlond
Messages : 37 Hosh : -800 Date d'inscription : 28/04/2011 Age : 27 Localisation : Dans ma planque
Sujet: Re: Or et balles d'acier chez Gold Prestige [Pv:Drail] Mer 29 Juil - 1:42
Naïd avait souri quand leur interlocuteur avait lancé sa tirade sur la prison et les conditions des détenus. Cette bonne vieille image était tenace et toujours aussi marquante. Il fallait reconnaître qu’ils avaient affaire à quelqu’un de couillu qui ne mâchait pas ses mots. Le policier avait compris ses manœuvres de déstabilisation et il répliquait en conséquence pour montrer qu’il gardait du contrôle. Il ne lui fallut d’ailleurs pas beaucoup de temps pour étudier la demande qui venait de lui être faite :
- Deux otages de libre hein ? Et quand est-ce que tu compte libérer le reste ?!
Intéressant, ils étaient au courant qu’il y avait plus de deux otages dans la boutique. Heureusement d’un côté, sinon ils auraient surement lancé l’assaut dès que les deux otages aient été rendus. D’un autre côté, il avait dit « le reste ». Savait-il le nombre exact d’otages ? Impossible de s’en assurer.
- Je vais rajouter une condition, je vous suivrais seul jusqu'aux ponts. Et si d'ici aux ponts vous n'avez pas relâchés le reste en vie et en bonne santé alors je pense que vous connaissez les conséquences n'est-ce pas? Elles seront instopable. T'auras ton fourgon une fois le premier otage sortis, on prend deux minutes pour le vider.
Le braqueur sourit sous sa cagoule. Tout avait l’air de se passer encore mieux que prévu. Le policier en charge devait sûrement se demander comment ils comptaient s’échapper une fois arrivés au pont… Il n’avait pas idée de ce qu’ils avaient préparés et son cerveau devait s’agiter dans tous les sens. Naïd se tourna vers son acolyte qui hocha de la tête en se mettant à chercher quelque chose dans la poche avant de son sac alors qu’il portait le mégaphone à sa bouche.
-Alors c’est un deal, monsieur l’agent.
Et il éteignit son mégaphone en se mettant à chercher lui aussi dans la poche avant de son sac. Lui et l’asiatique sortirent du scotch adhésif et une cagoule. Ils enfilèrent la cagoule à leur otage respectif après les avoir bâillonné avec le scotch. Du coin de l’œil Naïd vit que l’homme qui avait pris un coup de crosse était maintenant très conscient de la situation à la façon dont il pleurait. Parfait.
- Le fourgon est prêt, je vais approcher, fais sortir le premier otage !
Le braqueur leva son pistolet fétiche vers le visage de l’otage pleurnichard :
-Dégages de là ou meurs. Maintenant.
L’homme le regarda sans comprendre, terrifié. Puis son cerveau eu le déclic et il se leva avec précipitation en se pissant dessus et sorti dehors le plus vite possible en titubant. Il fallut attendre encore quelques instants, surement le temps de récupérer leur précieux citoyen et de le mettre à l’abri. Enfin, le policier en charge leur annonça :
- J'arrive !
Et en effet ils entendirent le fourgon s’approcher puis s’arrêter extrêmement prêt. Puis le moteur s’arrêta et l’homme qui conduisait descendit du fourgon et sembla s’éloigner. Naïd réfléchit quelques instants puis jeta un coup d’œil à son acolyte asiatique. Il se retourna ensuite vers son otage blonde cagoulée, tous ses cheveux dessous pour ne pas qu’on puisse la reconnaître facilement, en lui collant son pistolet sous la gorge.
-Frappe deux fois la porte de la réserve et avance accroupie.
Elle hocha la tête en tremblant et alla derrière le comptoir pour taper deux fois contre la porte de la réserve, dans l’angle mort d’un possible tireur. Elle avait probablement marché assez bas pour que ceux qui regardaient ne voient pas son corps et la prenne pour une braqueuse. La porte s’ouvrit alors et tira l’otage à l’intérieur. Le chef du braquage sorti alors sa tête cagoulée de l’entrebâillement :
-On en est où ?
-Déroulement parfait. Et à l’intérieur ?
-Tout est en place.
-Tiens-toi prêt.
L’homme hocha la tête et sorti accroupi de la réserve en refermant la porte derrière lui. Il se cacha derrière le comptoir, ouvrit un boitier sous la caisse et y inséra une clé du trousseau de la gérant qu’il lui avait pris. Le policier déclara alors au mégaphone :
- Envoie le second otage maintenant !
Naïd prit une grande inspiration. Même pour lui, ce qu’il allait tenter de faire était osé. Il alluma son mégaphone tout en se levant face à la police. Il se tenait debout son mégaphone dans la main droite, devant sa bouche, son pistolet dans la gauche. Si ses mecs étaient aussi professionnels qu’ils l’avaient prétendu, personne ne lui tirerait dessus tant qu’il ne les visait pas, sinon tous les otages mourraient. Tout le monde pouvait le voir maintenant, dans son costume-cravate noir et blanc et portant sa cagoule rouge. La marque de fabrique de la bête pourpre.
Mais lui aussi il les voyait. Il évalua leur force à une escouade. Il voyait toutes les armes pointer sur lui et sentait la sueur couler le long de son dos. Mais ça, personne ne pouvait le voir. Il ne devait pas flancher. Il vit aussi son interlocuteur, un homme au visage brulé et à l’air dur. D’environs son âge surement. Au vu du nombre d’hommes qu’il avait, un sergent. Il rassembla sa concentration et parla d’une voix calme :
-Je pense que vous exagérer, sergent. Je parle des prisons. Aujourd’hui on y rentre petit malfrat et on en sort criminel de première classe. Savez-vous ce que l’on m’y a appris lors de mon dernier séjour ? Comment réussir un braquage.
Immédiatement, le chef de l’opération compris le signal et il tourna la clé. Des rideaux en métal tombèrent de chaque côté de l’entrée, cachant les vitrines. Le verrouillage d’urgence. Ils avaient bien bossés leur plan. Maintenant, nul ne pouvait voir ce qu’ils faisaient à l’intérieur, le rideau bloquait les vitrines et le fourgon l’entrée. Naïd reprit :
-Nous prenons un peu d’intimité pour éviter que nos cervelles giclent sous les balles de vos snipers. Nous vous rendrons le second otage une fois notre butin chargé.
Et il coupa son mégaphone. Il était plutôt fier de lui, il n’avait pas vacillé à un seul moment malgré tout le stress qu’il avait ressenti. Il n’avait jamais été en prison mais ça ferait du boulot aux analystes qui chercheraient quel était son identité. Maintenant, tout restait à faire.
Tous ses acolytes se mirent au travail. Le plus vieux des deux frères ouvrit l’arrière du fourgon pendant que le plus jeune sorti de la réserve avec un sac qu’il fourra dans le fond du fourgon, contre la paroi séparant le pilote du reste. Pendant ce temps-là, l’asiatique alla en réserve chercher du matériel. Naïd, lui, saisit l’otage cagoulé que son acolyte avait jusque-là précieusement gardé près d’elle. Il prit le manteau du chef de son équipe et le mit à l’otage en lui parlant :
-Ecoutes-moi, tu vas monter dans le siège du conducteur. Tu vas t’installer et attendre qu’on ait finit de charger. On va taper trois fois dans le derrière du fourgon et tu démarreras. Tu vas conduiras jusqu’au pont de séparation. Tu sais comment y aller ?
L’homme effrayé hocha de la tête frénétiquement sous sa cagoule.
-Bien. Une fois installé sur le siège de conducteur, ne bouge plus. Attends juste. Je te surveille. Et si quoique ce soit alerte les flics. Je te tue. Tu m’entends ? Je. Te. Tue.
Il pouvait entendre l’autre pleurer sous sa cagoule. Heureusement que personne ne le verrait à travers la cagoule qu’ils lui avaient mise. Il accompagna cette larve gerbante jusqu’à la paroi séparant l’espace de stockage de la cabine du conducteur, le regarda s’installer et referma la porte derrière lui.
-N’oublie pas, je tiens ta vie au bout de mes doigts.
C’était un mensonge, en partie. Une fois dans le poste de conducteur, on ne pouvait plus le voir depuis l’arrière mais l’autre penserait qu’il avait toute une équipe de meurtriers dans son dos et l’idée de leur désobéir ne lui viendra pas à l’esprit. Et puis il pouvait tout de même le tuer. De plus cagoulé et avec le manteau qu’il avait, les flics penseraient que c’est l’un des terribles braqueurs.
Pendant que Naïd s’occupait de leur appât-conducteur, les autres avaient remplis le camion avec des meubles en bois trouvés dans la réserve qu’ils avaient vidés des bijoux qu’ils contenaient. Il fallait qu’ils le remplissent le plus possible pour faire croire qu’ils étaient à l’intérieur. Le poids avait l’air d’être assez respectable. Le plus jeune des frères sorti une nouvelle fois de la réserve, il tirait la gérante par les cheveux. Elle avait les mains liés par du rubans et il l'avait aussi ballonnée, sage précaution. Il la prit et la jeta à l’arrière du fourgon. Cela faisait du poids en plus et ils n’avaient besoin que d’un otage pour la suite, la blondasse suffirait. Les quatre acolytes se regardèrent. L’homme à la cagoule rouge se tourna vers la seule femme du groupe :
-Règle ton chrono sur cinq minutes.
-C’est fait.
Le cerveau du braquage hocha la tête et lui et son frère retournèrent dans la réserve. Ils coupèrent l’électricité et le magasin se retrouva dans l’obscurité. L’asiatique lui fit un regard déterminé et elle se plaça dans un coin de la boutique, accroupie derrière le meuble en bois sur lequel reposait une vitrine brisée, le pistolet mitrailleur bien dans ses mains, prête. Naïd sourit alors légèrement sous sa cagoule. Le fourgon ? Cela n'avait jamais été leur porte de sortie. Il alluma son mégaphone :
-Je crois que j’ai menti, sergent. Mais si vous ne nous laissez pas passez sans encombre, les otages avec nous dedans meurent. Le deal a changé.
Et il mit dans le mégaphone dans le fourgon, avec les meubles en bois, la gérante et une surprise, cachée dans un sac. Tout était fait pour que tout le monde pense qu'ils étaient à l'intérieur, même le chauffeur. Il referma la porte du fond et tapa trois fois dessus. Rapidement, il se plaça en partie derrière le comptoir, son M1911 grâvé fétiche en main. Le fourgon démarra comme prévu et parti de devant l’entrée. La bijouterie était dans la pénombre, la seule arrivée de lumière étant l’entrée.
Naïd repensa alors au plan de ce braquage. C’était un bon plan, bien ficelé,astucieux. Malgré cela, si les flics décidaient de bloquer le fourgon, ils auraient une surprise… Et s’ils décidaient de rentrer dans la boutique, lui et l’asiatique les attendait avec des chargeurs pleins… Il était possible que tout se passe bien. Mais pourquoi sentait-il au fond de lui que cela allait être un massacre ?
Drail Tannyar
Messages : 5 Hosh : 1001 Date d'inscription : 26/07/2015 Age : 27
Sujet: Re: Or et balles d'acier chez Gold Prestige [Pv:Drail] Ven 31 Juil - 19:34
Naïd Eorlond
Messages : 37 Hosh : -800 Date d'inscription : 28/04/2011 Age : 27 Localisation : Dans ma planque
Sujet: Re: Or et balles d'acier chez Gold Prestige [Pv:Drail] Mer 5 Aoû - 0:16
Naïd attendait, rongeant son frein. Tous ses sens étaient ouverts, en attente d’un quelconque signe de danger. Le temps semblait s’étirer… Désespérément long. Il jetait de temps en temps des regards à son acolyte qui était dans le même état de stress concentré que lui. Les policiers allaient-ils mordre à l’hameçon ? Ou allaient-ils lancer l’assaut en ignorant le piège qui leur était tendu. Tous les scénarios se jouaient maintenant, toutes les possibilités étaient ouvertes.
Son attente prit fin brutalement lorsque la voix du sergent se fit bruyamment entendre :
- Okay les gars, je vais rejoindre l'équipe qui les chasse, vous entrez là dedans histoire de vérifier si il ne reste pas d'otage, la même pour ton équipe, Rick.
Tous les sens du braqueur rentrèrent alors en alerte. Pourquoi déclarer cela au mégaphone ? S’il se doutait qu’il restait des ennemis pourquoi prendre le risque de les avertir ? Tout cela ne semblait pas si bon que ce qu’on voulait leur faire croire… Le délai des cinq minutes n’était pas passé, le fourgon n’avait pas encore explosé sauf s’ils l’avaient interceptés. Impossible de le savoir avec la cacophonie de la ville.
Les oreilles en alerte de Naïd entendirent alors le bruit d’une voiture qui démarra. Le sergent qui rejoignait son équipe ? Le bruit du moteur qui accélérait brutalement et le son des pneus augmentant dangereusement vinrent contredire cette affirmation. Il leur fonçait dessus. Naïd se protégea les yeux lorsque la voiture s’écrasa au milieu de la boutique. Il enleva son bras de son champ de vision et réalisa alors qu’il n’y avait pas de chauffeur. Et alors il comprit. Dans un élan d’adrénaline, il se releva et se retourna à toute vitesse. Il ouvrit la porte sécurisée et entra dans la réserve en hurlant :
-Fais sauter !
Dans la pièce fortifiée, les deux frères braqueurs étaient collés à la paroi près de la porte, une arme à la main et un détonateur pour le plus jeune d’entre eux. La femme otage avaient été assise dans un coin et son rimmel avait coulé le long de son visage à force de pleurer. Sur le sol, au fond de la pièce, leur dernier explosif était fixé. Naïd referma la porte sécurisée en regardant l’asiatique courir vers lui. Elle n’avait pas le temps de se mettre à l’abri, elle était déjà morte. Il verrouilla la porte renforcée. Un pouce appuya sur le détonateur. Une explosion secoua le mur et une autre le sol.
La porte avait tenu bon. Un trou avait émergé au milieu de la pièce maintenant pleine de poussière. La bête pourpre colla son oreille à la porte et saisit rapidement ce qui se passait. Ils lançaient l’assaut. Il crut même reconnaître le son d’un fumigène. Il n’y avait plus personne dans cette partie, ils allaient s’enfumer tout seuls et perdre du temps, tant mieux. De plus, la porte de la réserve était costaud : il leur faudrait des explosifs ou un sacré bélier pour la forcer. Il se retourna vers ses acolytes qui avaient chacun prit deux sacs pleins de bijoux et qui avaient relevés leur otage.
-On y va.
-Et pour Kim ?
-L’asiat’ a été légèrement calcinée, vous vous trouverez une autre fille à tringler.
Il prit alors les deux derniers sacs de bijoux et sauta dans le trou qu’ils avaient percé. Il atterrit alors dans les égouts. Ça avait toujours été leur plan de sortie, depuis le début. En étudiant le plan des bijouteries, ils avaient repéré qu’elle était idéalement située au-dessus d’un couloir d’égout. Le réseau des eaux usées parcourait toute la ville et était tentaculaire. Les suivre serait difficile. De plus, les braqueurs savaient parfaitement où ils allaient contrairement à ceux qui les poursuivaient.
Ces deux camarades braqueurs poussèrent leur otage dans le trou, Naïd la rattrapant et la remettant sur pied sans ménagement, et sautèrent à leur tour. Et ils se mirent immédiatement en route en trottinant à bonne allure, encourageant leur otage à faire de même à l’aide de leurs armes, et sans faire de bruit. En prenant une certaine avance, ils seraient quasiment introuvables. Les tunnels partaient dans tous les sens et l’unité de police serait obligée de se séparer en groupes.
Aucun d’entre eux ne saignait, c’était un bon point. Ils ne laissaient pas d’indices derrière eux pour les suivre facilement. Mais déjà des bruits de pas résonnaient dans leur dos pour les poursuivre. Avec les tunnels qui résonnaient, impossible de savoir qui étaient où. Les braqueurs avaient appris leur trajet par cœur et ils savaient exactement où aller. Pourtant la bête pourpre semblait chercher quelque chose autour d’elle tout en continuant d’avancer.
Il arrêta soudain le groupe. Quand un de ses deux acolytes fit mine de lui demander pourquoi, il mit un doigt sur sa bouche pour lui intimer le silence. Il prit le pistolet muni d’un silencieux des mains du plus âgé des frères et abattit la femme otage sans un mot. Les deux autres le regardèrent avec des yeux exorbités avant de le voir se décharger de ses deux sacs pour les leur tendre. Il restait pour couvrir leur fuite et assurer leur gain. Avant qu’il n’attrape ses sacs pleins de bijoux, il les regarda droit dans les yeux :
-On se retrouve dans le sud, comme convenu. Tentez de me baiser et je détruirais tout ce que vous êtes.
Et ils partirent avec chacun trois sacs sans un mot. Ils seraient plus lourds mais ils n’auraient pas à s’occuper de leurs poursuivants. Les gains étaient assurés. Naïd se tourna alors vers la femme qu’il venait d’abattre une balle dans la tête. Malgré la cagoule, personne ne se ferait d’illusions sur sa nature d’otage vu le reste de ses habits. Parfait pour un traquenard. Il regarda ensuite le renfoncement à côté de sa victime. C’était ça l’endroit qu’il cherchait.
Il se cacha et attendit. Cela lui parut être quelques courtes minutes. Peut-être était-ce plus, peut-être moins. Il n’avait plus la notion du temps. Il entendit soudain des bruits de pas. Il retint sa respiration et s’enfonça un peu plus dans les ténèbres. Il compta exactement trente secondes, c’était le temps qu’il estimait pour qu’ils se ramènent jusqu’au cadavre…
Et alors il bondit. Son corps ruisselant d’eau émergea violemment du courant des eaux usées. Planqué dans le renfoncement ? Certainement pas, les policiers avaient sans aucun doute vérifié cet endroit en premier. Il l’avait choisi exprès pour son piège. En sortant ainsi de l’eau sale à travers rien ne filtrait, il était certain de son effet de surprise.
Alors qu’il bondissait hors de cette puanteur, il attrapa la cheville d’un des poulets et le balança à la flotte. Il leva son autre main dans laquelle il tenait son M1911 fétiche et fit feu deux fois. Ses tirs atteignirent la jonction entre le casque et le gilet par belle d’un des hommes, faisant gicler le sang. Il était au milieu de la formation policière et les hommes hésitaient à faire feu. La bête pourpre, elle, n’hésita pas.
Il frappa un des hommes d’un coup pied violent, le projetant au mur. Il subtilisa alors sa matraque et se retourna pour casser le genou d’un autre des hommes avant de glisser arme sous son casque et de lui exploser la cervelle. Il sentit alors une douleur lui vriller l’épaule. Une balle venait de le traverser. Il bondit en arrière, tout en lâchant sa matraque, et asséna un coup de pied retourné dans le casque de son tireur. Celui-ci tomba à la renverse et le braqueur l’acheva en tirant deux fois sur son flanc non couvert par le gilet, droit dans le cœur.
Naïd se retourna pour abattre l’homme à qui il avait piqué la matraque et fit feu. Sauf que *Clic*. Merde, l’eau l’avait enrayée. Il fit une roulade pour esquiver une rafale d’arme automatique tout en récupérant l’arme de sa dernière victime, un Beretta 92-F. A l’aide de cette dernière acquisition, il tira dans le pied de son assaillant qui chuta au sol puis il fit feu trois fois dans l’homme qui tentait de ressortir de l’eau, pulvérisant la visière de son casque puis son cerveau. Il mit fin au jour du policier à terre en lui tirant deux slaves dans le haut de la cage thoracique.
Il était accroupit au-dessus d’un cadavre, en train de récupérer un chargeur de balle quand il entendit un tir et sentit la douleur lui vriller la jambe droite. Il se mit rapidement à couvert dans le renfoncement. Il tâta rapidement sa jambe avant de recharger le Beretta et de ranger son Colt favori dans son dos –Pas question de le perdre, il était sentimental-. La balle n’avait touché ni os, ni artère.
La bête pourpre venait de mettre fin brutalement à la vie de cinq policiers entrainés. Nul entrainement ne pouvait préparer à un criminel déchainé, maitre du combat de rue et tueur chevronné. Même les militaires embusqués qu’on lui avait envoyés n’étaient pas venus à bout de lui. Mais il restait un adversaire de ce groupe à abattre. Et Naïd savait qui il était. Tout en restant à couvert, son arme bien en main, il demanda à voix haute :
-Alors Sergent, les négociations vous plaisent-elles ?
Drail Tannyar
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Sujet: Re: Or et balles d'acier chez Gold Prestige [Pv:Drail] Jeu 20 Aoû - 13:33
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Or et balles d'acier chez Gold Prestige [Pv:Drail]
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